Christophe Valvekens est l’architecte du Clos de la Bruyère, à Bomal-Ramillies … Mais pas uniquement : il est aussi un des maîtres d’ouvrage et futur propriétaire.
Cela fait presque 30 ans que Christophe Valvekens roule sa bosse en tant qu’architecte. Son parcours l’a emmené de la Californie à l’Australie, en passant par l’Afrique, avec toujours Bruxelles comme port d’attache. Ses voyages et ses travaux à travers le monde lui ont permis de consolider une expérience empreinte d’humanisme et de réflexion sur le futur.
De la première esquisse au permis de construire
Si Christophe Valvekens est un aventurier de par ses voyages, il est aussi des aventures que l’on ne souligne pas assez : les débuts d’un projet de construction.
« Nous avons commencé ce projet en 2019 … Tout était différent, à commencer par le marché immobilier. Nous avons rapidement décidé que nous pouvions construire quatre maisons. En étudiant le quartier, j’ai remarqué que beaucoup de maisons étaient longues : il me paraissait logique de continuer dans la même topologie, en esquissant deux groupes de deux maisons. »
Après l’achat du terrain et les premières esquisses, viennent la demande de permis de bâtir et les concertations avec le conseil échevinal. Le projet poursuit son cours, jusqu’à obtenir les accords tacites de toutes les parties …
« Tout se passe bien jusqu’à ce que le COVID vienne sonner la fin de la récré. En mars 2020, le projet est bloqué et les complications surviennent, surtout au niveau du permis de bâtir. Il faut l’aval de la commune et de la Région : et c’est là que ça coince. »
Deux ans de maturation et de compromis
Les péripéties s’accumulent autour de contraintes de gestion de l’espace, de densité de construction et … de talus. Les formes et matériaux des maisons sont aussi remises en question. Mais à chaque contrainte, sa solution.
« Concernant le talus, par exemple, nous avions l’interdiction de creuser. Après réflexion, nous avons décidé de créer un petit chemin privatif qui monte sur le talus et qui distribue les maisons. L’architecture a évolué, aussi : nous sommes restés sobres et classiques, tout en apportant des touches un peu plus modernes sur les façades arrière. »
Le projet du Clos de la Bruyère aura muri pendant deux ans. Les plans d’aujourd’hui ne ressemblent plus forcément aux esquisses du début. Mais c’est souvent le cas dans des projets d’architecture.
« Les maisons sont peut-être plus « simples » qu’au début. Mais l’intérieur, lui, représente tout ce que les futurs propriétaires attendent d’une maison moderne : des espaces travaillés au maximum, de larges ouvertures vers l’extérieur, une orientation optimale pour l’ensoleillement. »
Construire pour soi : réfléchir à ses propres besoins
« En cours de route, j’ai décidé qu’une des maisons du projet deviendrait ma résidence principale. Dans la seconde mouture du projet, j’ai donc travaillé les plans pour que l’intérieur réponde à mes besoins spécifiques. Je voulais avoir une réflexion poussée sur ma consommation énergétique. »
Cette réflexion, ancrée dans une problématique générale de réchauffement climatique et de hausse du coût de l’énergie, a entrainé aussi un changement dans sa manière d’imaginer Le Clos de la Bruyère.
« Il y a plein d’éléments dans ce projet que je n’avais jamais abordés dans mes projets précédents. Avec l’évolution climatique, il faut penser plus loin, aller creuser un peu plus. Et certaines réponses, je les ai trouvées de par mon expérience en Californie ou en Afrique. Le projet de Bomal, finalement, va profiter de la somme de mes expériences. »
Géothermie, puits canadien, panneaux solaires, récupération des eaux de pluie, récupération des eaux de lavage pour remplir les chasses d’eau … Dans sa maison, Christophe Valvekens va investir dans la technologie pour essayer d’arriver aux 100% d’autonomie.
« Je ne peux pas imposer cette vision aux trois autres maisons. En termes de coûts et d’entretien, c’est ma responsabilité personnelle. Par contre, toutes les autres maisons sont réalisées avec le même système de chauffage, de ventilation et d’isolation … »
L’expérience d’un micro-quartier
Les allers-retours avec l’administration ont notamment débouché sur une solution : la construction d’une voie privée qui reliera les quatre maisons. Cette voie privée amènera une tout autre dynamique pour les propriétaires.
« Par la force des choses, nous serons obligés de partager la voirie. Et les propriétaires seront amenés à se concerter pour gérer cet espace. Ce lien, ce contact, est précieux : au départ de quatre maisons individuelles, nous construisons un micro-quartier. »
Et les envies de partage ne s’arrêtent pas là. Dans ses dessins, l’architecte a décidé de ne pas clôturer l’entièreté des jardins.
« Le terrain est divisé en quatre parcelles, et je n’ai dessiné une haie que jusqu’à la moitié du terrain. J’aime cette idée d’ouverture, cette idée que les enfants du voisinage peuvent jouer sur les quatre parcelles, que nous vivions avec un bout de jardin partagé. »
Vous désirez en savoir plus sur le Clos de la Bruyère, à Bomal-Ramillies ? N’hésitez pas à prendre contact avec nous !